La particule no の



Introduction

Bienvenue dans ce nouveau cours de grammaire japonaise. Aujourd’hui, nous nous concentrerons sur l’une des particules les plus polyvalentes et les plus utilisées de la langue japonaise : la particule « no » (の). Qu’il s’agisse de lier deux noms, d’exprimer la possession, d’introduire une phrase ou de remplacer un objet, la particule no est absolument essentielle dans la maîtrise du japonais.

Ce cours de japonais est conçu pour vous aider à comprendre et à maîtriser les nombreuses utilisations de la particule no dans différents contextes. Nous explorerons des exemples de phrases et des constructions grammaticales pour rendre ce concept aussi clair que possible. Que vous soyez un débutant en japonais ou que vous cherchiez à raffiner vos compétences, cette exploration approfondie de la particule « no » devrait vous apporter de précieuses connaissances.

Alors, préparez-vous à découvrir la particule no の et comment elle peut transformer votre compréhension et votre maîtrise du japonais !


Regardez la vidéo pour compléter le contenu du cours écrit :



Sommaire




I. Particule de connexion.

On l’emploie pour connecter deux noms :

かれ  こうこう の せんせい です。
Kare wa koukou no sensei desu.
Il est professeur de lycée.

(Kare = il ; koukou = lycée ; sensei = professeur ; desu = être)

フランス の パン です。
Furansu no pan desu.
C’est du pain français.




On peut former des pronoms possessifs en combinant un pronom personnel avec la particule no の :

わたし の いえ です。
Watashi no ie desu.
C’est ma maison.

あなた の いぬ です 
Anata no inu desu ka.
Est-ce votre chien ?




« Watashi no » et « anata no » ne sont pas des pronoms possessifs en japonais (watashi = je / anata = vous), ce sont des pronoms personnels combinés avec la particule no の.

Cependant, nous n’avons pas d’autre choix que de les traduire par un pronom possessif en français :
Watashi no = mon, ma, mes.
Anata no = votre, vos.

わたし  の くつ  は どこ です 
Watashi no kutsu wa doko desu ka.
Où sont mes chaussures ?


Voyons d’autres combinaisons possibles :
Kare no = sa, ses (kare = il)
Kanojo no = sa, ses (kanojo = elle)

かれ の いもうと です。
Kare no imouto desu.
C’est sa sœur cadette.




II. Introduction d’une phrase devant les particules wa は et ga が.

Quand on a une phrase verbale devant les particules wa は et ga が, on doit placer la particule no の entre les deux. Parfois la traduction « le fait de… » est proposée, cependant, ce n’est pas une obligation de traduire no の ainsi.

野球するの好きです。
Yakyuu suru no ga suki desu.
J’aime jouer au baseball.
(Le fait de jouer au baseball me plaît)

大阪に行くの凄く時間が掛かります。
Ōsaka ni iku no wa sugoku jikan ga kakarimasu.
Ça prend énormément de temps d’aller à Ōsaka.




III. Remplacement de l’objet.

On peut ne pas répéter le nom de l’objet dont on parle si le contexte est suffisamment clair. Voyons cela sous forme de dialogues :

Premier exemple :

1. Léna :
なつこさんの車はどれです
Natsuko san no kuruma wa dore desu ka.
Quelle est la voiture de Mme Natsuko ?

2. Ken :
赤いのです。
Akai no desu.
C’est la rouge.

Deuxième exemple :
1. Megumi :
誰のぼうしです
Dare no boushi desu ka.
À qui est ce chapeau ?

2. Paul :
私のです。
Watashi no desu.
C’est le mien.




IV. Poser des questions en langage familier.

Dans les manuels de japonais destinés aux francophones, il est souvent expliqué que la particule no の employée pour poser une question en langage familier est réservée uniquement aux femmes. Or, d’après Rena et mes amis Japonais (certains sont d’ailleurs professeurs à l’université), énormément d’hommes utilisent no の afin de formuler une question.

夜何時食べるの?
Yoru nanji ni taberu no ?
À quelle heure manges-tu le soir ?

明日お寺行くの?
Ashita otera ni iku no ?
On va au temple demain ?




V. Fournir ou demander une explication.

Pour fournir une explication, on peut traduire no par « c’est que », mais ce n’est pas une obligation car les phrases se terminant par « no desu » sont très courantes.

« no desu » est moins fort que « kara » ( kara = parce que) ou « node » ( node = car), cependant, le fait d’utiliser « no desu » ou « ndesu » (contraction de la particule no en n) va rendre votre façon de parler beaucoup plus naturelle.

Tout dépend du contexte. Par exemple, un collègue de travail vous demande de sortir le soir avec lui. Or, le lendemain, vous devez vous lever tôt pour aller travailler. Et, vous vous justifiez grâce à la construction en « no desu » afin de fournir l’explication de votre refus.
Voici le dialogue que l’on pourrait créer pour illustrer cet exemple :

Kentarou : 今夜、外食しましょうか。
Konya, gaishoku shimashou ka.
Que diriez-vous d’aller manger à l’extérieur ce soir ?

Paul : 今夜はちょっと… 明日早く仕事行くのです。
Konya wa chotto… Ashita hayaku shigoto ni iku no desu.
Ce soir, je ne peux pas… Demain je vais travailler tôt.

Le no の peut se contracter en n ん dans une phrase en langage courant, aussi bien au vouvoiement qu’au tutoiement.

明日何時学校行くんです
Ashita nanji ni gakkou he iku n desu ka.
À quelle heure allez-vous à l’école demain ?



La phrase suivante peut être utilisée afin de demander son chemin à une personne que l’on ne connaît pas. La particule ga en fin de phrase signifie littéralement « mais », afin d’exprimer une certaine hésitation et être moins abrupte dans sa demande : « Je voudrais aller à Akihabara mais… »

秋葉原行きたいのです
Akihabara ni ikitai no desu ga.
(C’est que) je voudrais aller à Akihabara.




VI. Pour aller plus loin.

. On peut former des fractions :

二分の一
Ni bun no ichi
1/2 (un demi)

三分の一
San bun no ichi
1/3 (un tiers)

四分の一
Yon bun no ichi
1/4 (un quart)




. On peut exprimer « parmi » combiné avec « naka » :

沖縄の中で、みやこじま一番好きです。
Okinawa no naka de, miyakojima wa ichiban suki desu. 
Parmi les îles d’Okinawa, Miyakojima est ma préférée.




Conclusion

En somme, la particule « no » (の) est un élément crucial et polyvalent de la langue japonaise. Sa capacité à relier des noms, exprimer la possession, introduire des phrases, remplacer des objets, et bien plus encore, en fait un outil essentiel à maîtriser pour tous les apprenants du japonais.

Au travers de cette leçon de langue japonaise, nous avons exploré ses nombreuses utilisations et observé comment son application peut varier en fonction du contexte. Nous avons vu que « no » peut aider à créer des expressions plus naturelles et fluides, améliorant ainsi votre communication en japonais.

N’oubliez pas que la pratique est la clé pour maîtriser l’utilisation de « no ». Continuez à vous exercer, à vous familiariser avec ses différentes applications et à intégrer cette particule dans votre japonais quotidien. Enfin, n’ayez pas peur d’expérimenter et de faire des erreurs. C’est ainsi que l’on apprend le mieux !

Nous espérons que ce cours vous a aidé à mieux comprendre la particule no の et son importance dans la langue japonaise. Continuez votre apprentissage, et bientôt, l’utilisation de « no » deviendra une seconde nature pour vous. Bonne continuation dans votre parcours d’apprentissage du japonais !

– Rena et Guillaume



    1 Response to "La particule no の"

    • […] 私の友達はパソコンを三台も買いました。Watashi no tomodachi wa pasokon wo sandai mo kaimashita.Mon ami a acheté trois ordinateurs.おばあちゃんは猫を5匹も飼っています。Obaachan wa neko wo gohiki mo katteimasu. Ma grand-mère élève cinq chats. Dans ces deux premiers exemples, la particule も mo indique un grand nombre d’ordinateurs et de chats ; difficilement traduisible en français.車で三時間も掛かります。Kuruma de sanjikan mo kakarimasu.En voiture, ça prend trois bonnes heures. 二時間も待ちました。Nijikan mo machimashita.J’ai attendu deux longues heures. Dans ces deux exemples ci-dessus, on arrive à trouver une traduction qui se rapproche du sens de la particule mo pour indiquer « un grand nombre de choses » . […]

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