L’écriture japonaise décodée : Kanji, Hiragana, Katakana et Romaji
Introduction
Découvrir l’écriture japonaise est une étape fondamentale pour quiconque souhaite s’immerger dans la culture nippone, que ce soit pour voyager, travailler ou tout simplement apprécier la littérature et le cinéma japonais.
L’écriture japonaise est un système complexe mais fascinant composé principalement de quatre éléments : les Kanji, Hiragana, Katakana et Romaji.
Dans cet article, nous explorerons ces quatre éléments et déchiffrerons leur utilité et leur fonction dans la langue japonaise.
Sommaire
Chapitre 1. Kanji : une connexion profonde avec l’histoire
Les Kanji sont des caractères chinois adoptés par les Japonais à partir du 5ème siècle. Ces caractères sont utilisés pour exprimer les concepts principaux dans une phrase et peuvent avoir plusieurs lectures, selon le contexte. Par exemple, le kanji “山” se lit “yama” en lecture “kun” (japonaise) et “san” en lecture “on” (d’origine chinoise). Ce kanji signifie “montagne”.
Chaque kanji possède une signification propre et peut se combiner avec d’autres pour former des mots plus complexes. Par exemple, en combinant les kanji :
- 人 (hito) signifie “personne”.
- 生 (sei) signifie “naissance” ou “vie” (suivant les associations).
Cette combinaison donne le mot 人生 (じんせい, jinsei), qui se traduit généralement par “vie” ou “existence”. Le terme 人生 est souvent utilisé pour parler de l’ensemble de l’expérience humaine, y compris les différentes étapes de la vie, les expériences vécues et les leçons apprises.
Une personne japonaise de 18 ans connaît environ 2500 kanji. En outre, il est recommandé d’apprendre au moins 2000 kanji pour pouvoir lire un journal japonais.
1.1 – L’histoire des kanji
Les idéogrammes de kanji 漢字 nous permettent de retracer l’étymologie du terme. Kanji 漢字 est composé de deux caractères chinois dont le premier 漢 (kan かん = prononciation japonaise) se prononce han はん en chinois, et fait référence à la dynastie Han de Chine. Les Hans ont régné sur la Chine environ 400 ans jusqu’au IIIe siècle de notre ère. C’est d’ailleurs toujours le plus grand groupe humain composé de 1,3 milliard de personnes ; la population chinoise actuelle est constituée à plus de 90% de cette ethnie. Le deuxième caractère est ji 字 qui signifie : lettre, caractère. L’étymologie est donc claire : kanji 漢字 = caractères des Hans.
En effet, les kanji furent importés au Japon aux alentours des IV ème – V ème siècle ap. J.-C., cependant le plus ancien ouvrage japonais (connu à ce jour) composé de sinogrammes (caractères chinois) se nomme kojiki et date du VIIIe siècle de notre ère. La Corée du Sud constitue le vecteur par lequel les sinogrammes ont transité depuis la Chine vers le Japon.
De ce fait, les kanji 漢字 ont en général deux lectures possibles :
- la lecture d’origine on-yomi : prononciation chinoise de l’idéogramme.
- la lecture japonaise kun-yomi : prononciation de l’idéogramme en langue japonaise originelle.
Chapitre 2. Hiragana : la base de la grammaire japonaise
Les Hiragana sont utilisés pour écrire les particules grammaticales, les terminaisons verbales, les adverbes, les conjonctions et divers autres éléments de la phrase japonaise. Ils sont également utilisés pour transcrire les mots d’origine japonaise pour lesquels il n’existe pas de kanji.
Un exemple de phrase en hiragana serait : “きょうは いい てんき ですね。” qui signifie “Il fait beau aujourd’hui, n’est-ce pas ?”
Il y a 46 hiragana de base, correspondant chacun à une syllabe (sauf les 5 premiers qui sont “a, i, u, e, o” ainsi que を que l’on n’utilise qu’en tant que particule qui indique l’objet de la phrase). Ils sont généralement les premiers caractères appris par les étudiants en japonais.
2.1 – Apprenez les hiragana avec cette vidéo
Chapitre 3. Katakana : le code de la modernité et de l’international
Les Katakana sont une autre série de 46 caractères, principalement utilisés pour transcrire des mots d’origine étrangère, des noms propres, des onomatopées ou encore des termes scientifiques. Ils sont aussi parfois utilisés pour ajouter un effet stylistique.
Par exemple, le mot “café” se dit “コーヒー” (kōhī) en katakana.
Les katakana, comme les hiragana, sont relativement faciles à apprendre, mais leur utilisation nécessite une certaine pratique.
3.1 – Étudiez l’écriture des katakana dans cette vidéo
Chapitre 4. Romaji : le pont vers l’Occident
On appelle “Romaji” le système de transcription phonétique du japonais en alphabet latin. Il est particulièrement utile pour les étrangers qui apprennent la langue, et est souvent utilisé dans les dictionnaires et les guides de voyage.
Par exemple, la phrase “今日はいい天気ですね。” écrite en hiragana et kanji peut être transcrite en romaji par “Kyou wa ii tenki desu ne.”
Il est important de noter que, bien que les rōmaji soient un outil utile pour l’apprentissage, s’appuyer uniquement sur eux peut être contre-productif à long terme. Il est préférable de se familiariser avec les kanji, hiragana et katakana le plus tôt possible.
Conclusion
Maîtriser l’écriture japonaise est un défi stimulant mais largement à la portée de tous ceux qui sont prêts à s’y consacrer. Comprendre les nuances entre kanji, hiragana, katakana et romaji peut grandement faciliter l’apprentissage de cette belle langue.
Chaque composant de l’écriture japonaise a sa propre fonction et sa propre beauté, reflétant la richesse et la complexité de la culture japonaise.
Alors, n’attendez plus, lancez-vous dans l’apprentissage du japonais et découvrez un monde fascinant qui s’ouvre à vous.
– Rena et Guillaume